Un peu d'ordre!
Bon, autant vous le dire, l'inquiétude de Louis Kehlweiler voyant ses pensées se focaliser sur l'idée d'une boîte à ranger les chaussures avec un couvercle, qui ferait soigné dans le placard m'est définitivement sympathique:
Il n'était pas dupe. Que ses pensées s'acharnent du côté des astuces domestiques était un signal à considérer. A vrai dire, il le connaissait bien, c'était un signal de déroute. déroute des projets, retraite des idées, discrète misère mentale. Ce n'était pas tant qu'il pense à son tas de chaussures qui le souciait. Tout homme peut être amené à y songer en passant sans qu'on en fasse une histoire. Non, c'était qu'il puisse en tirer du plaisir.
Louis avala deux gorgées. Les chemises aussi, il avait pensé à ranger les chemises, pas plus tard qu'il y a une semaine.
Pas de doute, c'était la débâcle. Il n'y a que les types qui ne savent pas quoi foutre d'eux-mêmes qui s'occupent de réorganiser à fond le placard à défaut de raccommoder le monde.
Fred Vargas, Sans feu ni lieu
Mais bon, un petit récapitulatif renvoyant aux romans dont on a causé, comme ça en passant, ça ne peut pas faire de mal hein?
Sivia Avallone, D'Acier
Tash Aw, La carte du monde invisible
Sandrine Bailly, La serre
Barbara Constantine, Et puis Paulette
Zoran Drvenkar, Sorry
Pascal Garnier, la théorie du panda
Karine Giebel, Juste une ombre
Gilles Legardinier, Nous étions les hommes
Joyce Maynard, Les filles de l'ouragan
Amélie Nothomb, Barbe Bleue
Tatiana de Rosnay, Le voisin
Lionel Shriver, La double vie d'Irina
Jean Guy Soumy, Un feu brûlait en elle
Rabïndranath Tagore, Chârulatâ