Traversée
Sans le savoir
Nous avions rouillé
Pris l'odeur d'un vieillard
Qui ne peut plus bouger
Nous avancions sans avancer
Prisonnier de notre reflet
Et puis le bond d'un rire enivrant palpitant
C'était toi c'était vous la vie
Du fond d'on ne sait où une main qui se tend
On hésite mais on sent les frissons d'une envie
Enfin oui ça revient la douce vibration
Qui danse de nouveau on veut jouer encore
A peine si l'on regarde les cendres qui s'envolent
Qui dansent avec les flammes c'est si chaud c'est si bon
C'est si bon d'oublier le moteur arrêté
La morne attente
Tu sais ça va passer
Sois patient tu verras
Ils disent toujours cela
Parfois on n'y croit pas
Quand le bateau dérive
L'horizon s'évanouit
Et puis
Les rêves inachevés reprennent
La main qui s'abandonne à leurs tendres baisers