L'homme résigné
Un peu de c'est comme ça, ça me va, surtout si on danse.
Mais aujourd'hui, j'en fais une indigestion, des excès de C'est comme ça, des Indignez-vous mais à condition de finir votre indignation par un "C'est comme ça, on ne va pas changer le monde hein!"
Il y a dans la résignation quelque chose de mortifère. Fermons les portes, ne laissons pas entrer les bouffées du désir qui affronte et se lance vaillamment dans la bataille pour un monde meilleur. Eteignons les possibles.
Alors aujourd'hui, je ressors des citations des Veilleurs de Vincent Message, ça me fait du bien.
"Quand on s'enferre dans cette croyance-là - qu'on ne cesse d'invoquer la réalité et le bon sens - on ne peut plus penser à l'avenir. On ne peut que le laisser déferler; on confie la suite des événements aux événements eux-mêmes."
"Car le mythe que la raison a le mieux réussi à diffuser, c'est l'idée qu'un changement de grande ampleur est impossible. La victoire la plus éclatante de la raison étroite, c'est de persuader les penseurs du changement qu'ils sont d'horribles utopistes, de leur donner honte de leurs opinions et de les inciter à ne les exprimer qu'à mi-voix, comme on énumérait la liste de ses péchés dans l'ombre d'un confessionnal Pardonnez-moi, mon père, car j'ai rêvé..."