Flânerie aérienne
Hieronymus Bosch
Un jour emporté hors de moi
par un gros coup de vent
je vis en revenant
de sales dégoulinades
sur les murs de mon corps
Je me glissai dehors
de plus en plus souvent
sautant papillonnant
j'appris les langues de l'air
et celles de la lumière
rêve ailé je voulais
réveillonner nos vies
caduques cafouilleuses
décevantes grumeleuses
les voir se relever
battements d'ailes affolées de fêlure en fêlure frénésie chaotique cassant la pesanteur des pas de tous les jours la laideur de nos mots figés dans le formol dissoute dans l'eau folle
d'une mer enivré qui se perd dans le ciel
et chante en moi
en nous